vendredi 9 septembre 2011

Avant de quitter le plancher des vaches

Devinez où je me trouve en ce moment? Non, je ne suis pas encore à Paris. Entourée (littéralement) de l'Homme et de la soeur Psy, je suis assise à l'aéroport en attente du départ. Je vous écris donc en ayant deux paires d'yeux par-dessus mon épaule.

Le passage à la douane s'est bien déroulé hormis le fait que l'Homme s'est presque déshabillé because il a sonné en passant dans le détecteur de métal. Pas encore arrivé en France et il a déjà dû faire face à la barrière de la langue. Intercepté par un agent de sécurité qui lui répétait "la motte, la motte", il est resté subjugué pendant un instant cherchant partout sur lui où une motte pouvait se loger. Finalement, il a compris que c'était sa "montre" qui était la cause du bip.

Comme nous avons encore une heure à tuer avant l'embarquement, j'ai décidé de sortir l'ordi et de m'essayer à me connecter sur Internet. Ça a marché du premier coup car, figurez-vous donc que l'aéroport Trudeau possède un réseau non sécurisé gratuit. Comme premier essai en dehors du réseau de la maison, c'est une réussite. Je suis pas mal fière de mon moi-même, et je suis certaine que le Fils le serait tout autant.

Je dois avouer que c'est quand même un peu difficile d'écrire avec la soeur Psy qui partage avec moi des passages du livre qu'elle vient d'ouvrir. Ainsi, elle me cite d'abord un proverbe chinois qui va ainsi :

Quand la chaussure va, on ne pense pas au pied. (Tchouang-Tseu)

Il semble que cela s'applique particulièrement à moi qui me retrouve toujours avec mes trois ampoules au pied à cause de mes nouveaux souliers. Je crois d'ailleurs avoir vidé pratiquement une boîte de diachylons depuis que nous avons quitté la maison. Pour le moment, j'ai abandonné d'arriver à protéger mon talon et je me promène nu-talon dans mes chaussures!

La soeur Psy poursuit sa lecture et s'extasie maintenant sur la qualité d'écriture de l'auteur de son roman : La vie est une branche fragile suspendue au-dessus d'un abîme. Y a-t-il quelqu'un en bas pour me recevoir? Ou n'est-ce qu'une froide et dure nuit qui se précipite à ma rencontre? (Henning Mankell dans Les chaussures italiennes)

Pendant que la soeur Psy philosophe, l'Homme surveille les avions qui décollent. Je dois dire que c'est toujours aussi impressionnant de voir ces grands oiseaux qui attendent leurs passagers. Par les temps qui courent, je dois dire que je suis heureuse que notre compagnie aérienne ne soit pas russe...

Si tout se passe bien, mon prochain message vous parviendra de Paris.

1 commentaire:

  1. J'ai déjà hâte d'avoir de vos nouvelles en direct de Paris! Bon voyage à vous trois, xxx

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