samedi 17 septembre 2011

Et là, l'Homme a dit : "On a fait une belle petite marche!"

Une nouvelle ville. Encore des milliers de pas. Des fois je me demande si l'Homme et la soeur Psy ne m'ont pas inscrite pour entreprendre le chemin de Compostelle. Me semble que je serais déjà rendue. Mais attendez que je prenne tout ça du début.

En débarquant du TGV qui nous a menés de Paris à Bordeaux, nous avons d'abord récupéré la voiture que nous avons louée pour le reste de notre séjour. Une belle Peugeot rouge, très confortable, et suffisamment spacieuse pour loger tous nos bagages. Cela a bien rassuré l'Homme qui trouve que nous sommes loin de voyager léger! C'est la soeur Psy qui a pris le volant la première et je dois dire qu'elle a relevé le défi de main de maître. Non seulement elle a dû se familiariser avec la conduite d'une nouvelle voiture dans une ville qu'elle ne connaissait pas, mais elle s'est également tapée les directives de Julie la voix du GPS répétées par l'Homme et les indications verbales de votre humble Marcheuse urbaine qui déchiffrait une carte routière! Nous sommes finalement arrivés au "parking" de l'hôtel où nous nous sommes butés à une grille. Heureusement, il y avait un clavier qui permettait de joindre la réception. Le préposé nous a gentiment donné le code à composer. Une fois à l'intérieur, nous nous retrouvons devant une barrière baissée. Il y a un autre clavier. Nous joignons encore la réception et le préposé ne comprend rien à notre dilemme : "Mais enfin, entrez et stationnez la voiture à l'emplacement que je vous ai donné. Pour ce qui est de la barrière, tapez le code de tout à l'heure." Fort bien, mais le code ne fonctionne pas. Tout d'un coup, il me vient l'idée de sortir de la voiture et je m'aperçois que nous aurions dû serrer davantage à droite pour le stationnement réservé à l'hôtel. Nous nous trouvions en fait devant l'entrée du stationnement public. Et je repère en même temps le fameux clavier grâce auquel nous parvenons à ouvrir une autre grille qui nous mène à la place qui nous a été assignée. C'est pas si compliqué quand on le sait!

Après nous être installés dans notre chambre-appartement, nous décidons de sortir pour explorer la ville et prendre une bouchée. En effet, nous avons quitté Paris vers 10 h et il est maintenant plus de 15 h. En traversant la rue en face de l'hôtel, nous sommes attirés par l'enseigne d'un bistrot qui s'appelle Le Postillon. Quand nous entrons, le patron nous demande si nous voulons boire quelque chose. Nous lui disons que nous voulons surtout manger. Il nous répond que la cuisine est malheureusement fermée, ce dont nous nous doutions d'après les indications données par le Guide Michelin au sujet des heures d'ouverture des restos. Devant notre mine déconfite, il nous propose de nous préparer quand même quelque chose. Et là, c'est devenu franchement sympa. Nous avons fait causette avec le patron, bien sûr, mais aussi avec les deux clients attablés au comptoir. Nous avons ainsi appris que notre hôte avait demeuré à Trois-Rivières le temps d'un amour qui n'a pas duré. Et nous nous sommes régalés de délicieux plats faits maison : taboulé, merguez et frites, crème au chocolat. Nous avons aussi recueilli de précieux renseignements pour notre séjour. C'est ce que nous aimons le plus, tous les trois, ces rencontres imprévues qui nous permettent d'échanger avec les gens.

Rassasiés, nous entreprenons notre excursion qui ne devait pas durer trop longtemps car nous étions fatigués du voyage. Comme notre hôtel est situé en plein coeur du vieux Bordeaux, nous pouvons facilement visiter des choses fort intéressantes. Ainsi, après avoir traversé l'une des douze portes de la ville, nous sommes émerveillés par l'architecture. Voyez :


Nous poursuivons notre chemin et tombons à un carrefour occupé par Mollat, la plus grande et la première librairie indépendante de France. Elle est installée à Bordeaux depuis 1896. Évidemment, nous entrons. Et nous nous perdons. En fait, nous perdons l'Homme. C'est tellement, tellement immense. Chacune des sections est une librairie en soi. Après être passées à la caisse (oui, la soeur Psy a succombé pour un livre intitulé Morts aux cons. Avec un tel titre, comment n'aurait-elle pas pu?), nous partons à la recherche du membre manquant de notre trio. Nous le retrouvons finalement dehors!

Ensuite, nous décidons de nous diriger vers la Garonne et ses quais. Comme ce sont les Journées européennes du patrimoine, il y a plein d'animation partout. Nous faisons une autre belle rencontre, cette fois avec un fabricant de savon artisanal, et nous admirons ceci :


Et le plus grand miroir d'eau du monde :


Et je m'amuse une fois de plus dans les fleurs :


Après, nous décidons de remonter lentement vers notre hôtel. Près de la Porte de la Grosse Cloche, nous nous attablons pour déguster, à la demande de la soeur Psy qui veut se lancer en vinothérapie à son retour de voyage, du vin de Bordeaux. Nous accompagnons le tout de quelques fromages, histoire de ne pas mourir de faim. Tout cet exercice nous a creusé l'appétit. Ah! oui, j'oubliais de vous présenter la Porte en question :


Nous n'avions maintenant plus qu'une seule envie, soit celle de nous mettre au lit. Mais nous nous sommes perdus. Pour vrai. Nous avons beaucoup tourné en rond comme les Romains dans Le Tour de Gaule d'Astérix. Nous avons lu les cartes à l'envers et à l'endroit. De gentils Bordelais rencontrés au hasard des rues ont tenté de nous démêler. Sans succès. Comment nous avons retrouvé notre chemin demeure encore un mystère, mais nous avons enfin aperçu l'enseigne de l'hôtel. Et là, l'Homme a dit... vous savez le reste.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire