mardi 13 septembre 2011

Tour et détours

Tout d'abord, bon anniversaire à moi! Avoir 56 ans à Paris, y a pire que ça dans la vie, vous ne trouvez pas?

C'était notre première expédition muséale aujourd'hui. Et nous n'étions pas les seuls à vouloir nous cultiver. Sur le parvis du musée d'Orsay, il y avait foule. Constatez.


Mais qu'est-ce qu'une heure d'attente dans la vie de vacanciers? Nous avons finalement été admis après les formalités de contrôle de la sécurité. C'est grand ce musée. Et, pour moi, de croiser à tous les coins de mur un tableau que j'avais déjà vu dans mon dictionnaire Larousse ou dans des documentaires ou sur Internet, c'était en soi fascinant. J'ai évidemment beaucoup apprécié Monet, Renoir et Van Gogh, mais je dois confesser que j'ai surtout été attirée par l'exposition spéciale portant sur le "aesthetic movement" qui, dans l'Angleterre de la seconde moitié du XIXe siècle, s'était donné pour vocation d'échapper à la laideur et au matérialisme de l'époque. Truffée de citations d'Oscar Wilde, elle se composait de tableaux, de sculptures, de meubles, de pièces de vaisselle et de vêtements. Je n'ai pu m'empêcher de penser au récent virage pris par notre "canadian" ou devrais-je dire "royal" gouvernement pendant que je déambulais parmi ces oeuvres qui n'avaient été créées que pour être belles. Pas question ici de vouloir divertir ou de plaire. Ce courant d'artistes et d'écrivains faisaient de l'art pour de l'art ce qui, à mon avis, devrait constituer une fin en soi. Aux décideurs donc qui refusent de subventionner tout ce qui dérange, tout ce qui est étrange, tout ce qui bouleverse, tout ce qui questionne, je vous laisse avec cette très belle citation de l'ami Oscar : "L'art ne doit jamais essayer d’être populaire, c’est le public qui doit essayer de devenir artiste." Fin du message non subliminal de sensibilisation culturelle.

Après, c'était l'heure de dîner. Et c'est la soeur Psy qui recevait parce que... oui, c'est ma fête. Elle avait déniché un autre resto coup de coeur dans le livre Paris, les meilleurs restos à petits prix! Ce fut un peu ardu pour nous y rendre, cependant, étant donné que la soeur Psy est dotée d'un sens de l'orientation à résultats variables. Nous devions prendre un train pour parcourir deux stations. Nous en avons pris trois : un premier qui, d'après le plan du métro, desservait toutes les gares dont celle où nous allions mais qui finalement s'est arrêté après une station parce qu'arrivé à son terminus; un deuxième qui nous semblait aller dans la bonne direction mais qui, de fait, allait dans le sens contraire de notre destination, et un troisième qui nous a enfin conduit à bon port, soit au Café Constant. Un peu brusquée par l'attitude désinvolte des serveurs qui nous ont offert une jolie table sous l'escalier, je me suis tout à fait réconciliée avec l'endroit une fois que j'ai commencé à savourer les plats. Vous voulez saliver un peu, voici le menu de mon repas d'anniversaire :

Velouté de potimarron avec émiettée de châtaignes à l'huile de truffe
Bavette d'aloyau à l'échalotte, pommes dauphin
Poire Belle-Hélène

Le tout arrosé d'un bon vin rouge Saint-Émilion. J'en ai encore l'eau à la bouche!

Nous avons ensuite joué aux vrais touristes et avons photographié la tour Eiffel sous tous ses angles.

Tout d'abord cachée derrière un immeuble :


Et derrière un arbre :


Avec une Fleur devant (trouvez-moi!) :


Et dans toute sa splendeur à partir du débarcadère du Trocadéro :


Nous avons terminé la journée en assistant à un concert de flûte et de harpe à la Sainte-Chapelle qui s'est présentée sous un éclairage de fin de jour qui n'a évidemment pas échappé à l'oeil exercé de notre photographe attitrée.

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