lundi 12 septembre 2011

Du Moulin Rouge à Saint-Julien-le-Pauvre

Ce fut une journée tout en contraste qui a débuté sur la place Pigalle où nous avons pris un cappuccino en regardant les Parisiens déambuler devant nous. Ça c'est quelque chose que j'aime bien faire depuis notre arrivée : m'asseoir à une terrasse et observer. Ce matin, nous étions assis en face du Moulin Rouge. Nous attendions le Montmartrain pour grimper la butte et ménager un peu nos mollets.


Une fois rendus en haut, nous avons pu admirer la Tour Eiffel pour la première fois depuis notre arrivée.


Nous avons bien sûr visité une des attractions incontournables de Paris, soit la basilique du Sacré Coeur. Personnellement, j'avais l'impression d'être à l'Oratoire Saint-Joseph, à Montréal. J'ai quand même apprécié, mais c'est tellement commercial. Avec la soeur Psy, nous avons allumé un lampion pour notre maman, lampion que nous avons pris dans une des nombreuses boîtes qu'un responsable empilait dans les endroits stratégiques. Comme chez nous, il était possible d'acheter des médailles et une tonne d'autres bibelots vendus par les marchands du temple postés à l'extérieur du sanctuaire. Non, ce n'est pas là que nous avons senti Sa présence. C'est plutôt dans la belle et beaucoup plus modeste église de Saint-Pierre de Montmartre sise juste à côté. Voyez plutôt cette magnifique photo des fonts baptismaux prise par la soeur Psy :


Ensuite, nous avons descendu la butte et parcouru les petites rues typiques du quartier. Nous sommes même tombés en plein milieu d'un tournage qui semblait mettre en vedette trois petits garçons qui se lançaient un ballon. Nous avons aussi repéré le vignoble de Montmartre et le cabaret Au Lapin Agile. Puis, nous avons poursuivi notre descente en direction du restaurant choisi par la soeur Psy pour le dîner.


Avant d'y arriver, cependant, nous sommes d'abord passés devant le square Léon-Serpollet dans lequel se trouvait un monument énumérant les noms des enfants juifs du quartier qui n'ont jamais pu fréquenter l'école parce qu'ils ont été enlevés à leurs parents pour être envoyés dans des camps et exterminés. Savez-vous que 11 000 enfants ont connu cette fin tragique?

Disons que c'est avec la gorge serrée que nous nous sommes dirigés sur la rue des Cloys pour nous attabler au bistro Au bon coin, un établissement vraiment sympa. Nous y avons très bien mangé, à un prix abordable, mais nous y avons surtout fait la connaissance d'un Parisien auteur et réalisateur avec qui nous avons fait la conversation pendant une bonne partie du repas. Il nous a refilé des adresses fort intéressantes et il va nous faire parvenir d'autres renseignements par courriel pour la suite de notre voyage. Comme c'est pratique d'avoir Zola avec nous!

L'après-midi a été consacré à la place de la Concorde, aux jardins des Tuileries et à une longue promenade sur l'avenue des Champs-Élysées où nous avons payé deux euros pour fréquenter Point WC, les toilettes les plus propres de Paris! Pour cinquante centimes de plus, nous aurions eu droit à une toilette spa avec produits japonais si j'ai bien compris.

Grâce à mon envie de quitter les sentiers battus, nous avons découvert le très beau parc, le carré des Ambassadeurs, et sommes passés juste devant l'Élysée. Nous avons finalement abouti à l'Arc de Triomphe où il y avait pas mal de monde dont un grand nombre de militaires. Je crois que si nous avions insisté, nous aurions pu assister à une cérémonie quelconque.

Nous avons plutôt choisi de retourner à l'appart pour nous reposer un peu avant d'assister au concert donné par le contre-ténor Nguyen Duy-Thông à l'église Saint-Julien-le-Pauvre. Notre coup de coeur lors de cette soirée : l'Ave Maria de Gounod. Nous étions au bord des larmes.

Nous nous sommes perdus pour nous rendre à l'église, et nous nous sommes perdus pour en revenir. Qu'importe. Cela nous a permis de découvrir la place de la Sorbonne et de vous laisser avec cette prise de vue absolument superbe :

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Notes chevalines : Vous savez que notre appart est situé en face du commissariat. Notre cuisine-salon, elle, donne sur la cour dudit commissariat d'où nous pouvons observer les gendarmes et leurs bêtes, dont celle-ci croquée ce matin par notre photographe officielle :

2 commentaires:

  1. Joyeux anniversaire, comme disent les cousins français! (Désolée de te le dire si tard dans la journée, c'est encore le matin ici!)

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  2. Oh, vous n'êtes pas passés par la Place des Abesses... C'est sûr que vous n'avez manqué que les pigeons qui font semblant de sourire avant de nous déféquer dessus...

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