vendredi 16 septembre 2011

Ça aurait fait une belle photo!

Notre dernière journée à Paris et pas de caméra pour l'immortaliser, du moins pour le moment. Nous espérons bien vite remédier à la situation toutefois en prévoyant nous rendre d'abord au magasin Surcouf, sorte de Best Buy français. Nous avons même téléphoné au Fils hier soir pour obtenir de l'info sur le meilleur appareil à acheter. Nous trouvons effectivement ce que nous cherchons (je vous raconte bientôt les pérégrinations au travers desquelles nous avons dû passer cependant pour obtenir le bien convoité) et nous décidons de nous installer à une terrasse en face du magasin pour prendre un café et permettre à notre photographe officielle de se familiariser avec son nouvel outil. Amère déception! La batterie n'est évidemment pas chargée. Il faudra donc vivre notre journée ultime dans la Ville Lumière en faisant appel à notre carte mémoire intégrée.

Encore une fois la température nous sourit. Ça nous remonte le moral et nous nous dirigeons vers notre premier arrêt, soit l'Opéra Garnier. Soucieuse quand même de faire en sorte que nous ayons vu le Louvre à défaut de l'avoir visité, la soeur Psy nous fait débarquer du métro pour nous conduire à l'entrée principale du musée. Ouf! Nous comprenons mieux maintenant pourquoi cet immense bâtiment a servi de résidence à la famille royale pendant de nombreuses années. Émerveillés par la magnificence du lieu, nous nous exclamons en choeur : "Ça aurait fait une belle photo!"

L'Opéra Garnier nous éblouit également. Et, comble de chance, la salle de spectacle est ouverte aux visiteurs. L'escalier, dont la nef est bâtie en marbre de différentes couleurs, et le grand foyer, que nous trouvons plus spectaculaire encore que la Galerie des glaces de Versailles, nous font pousser des cris d'admiration et l'expression de regret qui sera nôtre la journée durant : "Ça aurait fait une belle photo!"

Notre programme comportait ensuite un retour à l'Île de la Cité pour visiter Notre-Dame. Après nous être égarés carrément et longuement dans les dédales de la station de métro Chatelet, choisie par la soeur Psy pour nous éviter des marches inutiles, nous sommes finalement arrivés aux portes de la cathédrale. Tout comme à Sacré-Coeur, la commercialisation du lieu me dérange. Je ne sens rien parce qu'il y a surcharge.

Après nous être restaurés à une terrasse donnant sur une des façades de Notre-Dame, nous poursuivons notre route en direction de l'Île-Saint-Louis avec l'intention de déguster une glace de la Maison Berthillon. La promenade est exquise. Le square Jean-XXIII situé au chevet de la cathédrale est absolument charmant et nous donne la possibilité d'emmagasiner de fantastiques images qui auraient fait, oui, de très belles photos. En fait, tout notre trajet sur les bords de la Seine nous offre des vues époustouflantes de Paris, du genre de celles qu'on admire dans des films ou qu'on fixe sur des cartes postales. Sur les ponts, nous nous arrêtons pour écouter les musiciens en souhaitant que la journée ne se termine jamais. Juste avant la dégustation de la glace, nous nous arrêtons à l'église Saint-Louis. Beaucoup plus modeste que sa majestueuse soeur, elle nous séduit immédiatement. Nous nous asseyons pour écouter l'organiste qui répète. C'est divin. Et là je me dis que tous ces rois qui ont essayé de reproduire le Paradis en faisant construire d'immenses sanctuaires avec d'innombrables vitraux et des dorures partout n'ont rien compris. Dieu se retrouve dans les choses simples, dans le dénuement, dans l'essentiel. Et je L'ai senti dès que je suis entrée dans cette petite église.

Nous avons marché ensuite jusqu'au Jardin du Luxembourg où nous avons encore pris une pause à défaut de prendre, oui, une très belle photo! Quel autre lieu magique avec entre autres la Fontaine Médicis! Nous avons continué notre chemin jusqu'à la Place Saint-Michel où nous avons décidé que nous n'avions vraiment pas envie de rentrer tout de suite à l'appart pour préparer nos bagages pour le lendemain. Nous avons donc commandé un café à une terrasse en observant les gens qui passaient et en profitant du vent qui caressait nos visages et du soleil qui baissait doucement. Grâce au conseil éclairé du serveur, nous sommes retournés à pied jusque dans nos quartiers en ramassant notre souper à la miette dans les différents magasins rencontrés. De vrais Parisiens quoi!

1 commentaire:

  1. Moi je vois tout! Et c'est très beau! (C'est sûr que vous ne vous arrêtez pas aux côtés sombres de Paris, mais je les vois aussi ;)

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