dimanche 25 septembre 2011

Tu es pierre, et sur cette pierre j'ai bâti un village

Pour les fidèles du blog, vous aurez remarqué que nos messages s'espacent. Cela est dû au fait que nous sommes isolés en Provence, sans téléphone ni Internet. Pas grave. Nous sommes en vacances. Nous publions quand nous trouvons des McDo, une hérésie qui s'ajoute aux autres! À revoir : le blog sur Carcassonne qui contient deux nouvelles photos.

Nous avons délaissé les remparts de Carcassonne pour nous diriger vers un petit village appelé Minerve. Sa particularité : il est littéralement perché sur les rochers. Sa situation géographique l’a toujours bien desservi au fil des millénaires puisqu’elle favorisait la protection de ses habitants qui voyaient véritablement le danger venir de loin!


Aux temps des Cathares, oui toujours eux, cela n’a toutefois pas suffi pour empêcher le massacre de toute sa population par le bienheureux Simon de Montfort, oui encore lui. Il ne reste donc de cette époque qu’une colonne de pierres, dite la Chandelle, vestige du château qui s’y dressait alors et qui personnifiait pour l’Église le danger bien visible de l’hérésie cathare. Comment ce bourreau a-t-il réussi à tuer les gens réfugiés derrière les épais murs de pierres du château? Eh! bien, il a fait construire une machine de guerre, une catapulte au nom poétique de Malvoisine. C’est donc en lançant d’énormes pierres à l’aide de la Malvoisine qu’il a réussi dans un premier temps à trouer ou du moins à affaiblir les murs. Comme la ville résistait, il a décidé de détruire le seul puits qui fournissait encore de l’eau à la population. C’était un été très sec. Les gens se sont finalement rendus et tous ont péri.

En nous promenant dans les rues étroites du village, nous avons trouvé la stèle qui commémore la fin des « parfaits » qui ont été condamnés au bûcher pour soi-disant sauver leurs âmes. Sur la suggestion de notre guide d’hier, nous avons aussi visité un sympathique petit musée dans lequel le propriétaire présente une vingtaine de vitrines qui reconstituent le massacre des Minervois. On y voit de minuscules personnages dans des scènes de la vie quotidienne jusqu’au moment de l’arrivée du bourreau Simon. Nous avons quand même droit, dans la dernière vitrine, à la mort de celui qui tue. Selon la légende, ce sont des femmes qui lui auraient lancé des pierres dont une lui aurait fracassé la tête.



Bon, je crois que cela met un point (poing?) final à notre épopée cathare. Disons que les deux derniers jours nous ont prouvé, comme si c’était nécessaire de le faire, que l’histoire ne fait que se répéter. L’homme étant ce qu’il est, il voudra toujours asservir, contrôler, et même détruire pour asseoir son pouvoir. Dois-je vraiment vous donner des exemples?
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Notes félines : Voici des chats hérétiques, un Carcassonnais et un Minervois!


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