dimanche 18 septembre 2011

Un grain de sable

Depuis notre arrivée à Bordeaux, nous passons d'une averse isolée à une autre. D'un côté, nous nous ennuyons du soleil de Paris. De l'autre, nous nous consolons parce que la pluie ne dure pas. C'est donc sous un ciel nuageux que nous sommes partis en direction du Bassin d'Arcachon avec l'intention de manger peut-être des huîtres, une spécialité de l'endroit. Voyez d'abord le spectacle magnifique qui s'est présenté à nos yeux aux détours d'un virage après que le ciel se soit éclairci :


Parce que nous craignons parfois de mourir de faim, nous avons pris le temps de nous restaurer avant de poursuivre notre route en direction de la Dune du Pilat. Il y avait des huîtres au menu. Nous avons osé demander si elles étaient présentées autrement que crues. Nous avons presque foutu une commotion à notre aimable serveur. Il semble bien que ce soit un sacrilège de les manger autrement. Je serai franche. Nous n'avons pas osé. Nous avons opté pour deux pizzas en nous promettant toutefois de nous reprendre plus tard.

Sans même avoir pris le temps de digérer, nous nous sommes ensuite rendus au pied de la fameuse Dune du Pilat. Heureusement que tous les membres du trio infernal sont en forme (surtout depuis leur entraînement intensif dans le métro de Paris) parce que là, il a fallu devenir alpinistes. Une image vaut mille mots :


Nous avons tous réussi l'ascension sans trop de peine. Au sommet, il y avait un vent à écorner les boeufs comme on dit par chez nous. Juste au moment où nous décidons de monter un peu plus haut pour admirer le point de vue du côté du Bassin, une averse isolée nous tombe dessus. Avec le vent et le sable, nous avions l'impression d'être en plein désert du Sahara. La soeur Psy avait quand même eu le temps de prendre une photo de visiteurs aventureux qui avaient poussé plus loin leur expédition. Ne dirait-on pas de véritables sherpas?


Comme le vent s'élevait, nous avons décidé d'entreprendre la descente, mais dans le sable cette fois et pieds nus. C'était hallucinant comme sensation à cause notamment du contraste entre le froid du sable mouillé par la pluie et la chaleur du sable du dessous quand nos pieds s'enfonçaient. Nous avions aussi l'impression que nous étions pour littéralement nous retrouver enfouis sous la dune. Quand nous avons finalement atterri, notre mise en plis était fichue! Et que dire de l'état de nos pieds :


Après la pluie, le beau temps. Nous rebroussons chemin en direction de Cap Ferret pour visiter l'autre côté du Bassin et voir la dune d'en face. Nous stoppons à l'une des plages pour admirer la mer déchaînée. L'Homme tient absolument à s'y mouiller les pieds et nous l'accompagnons, bien évidemment. Mal nous en pris. Une autre averse isolée s'est abattue sur nous.



Nous sommes remontés rapidement vers la voiture et la pluie s'est arrêtée. Pas grave. Nous avions eu la prudence cette fois de vêtir nos cirés. Nous étions donc seulement partiellement détrempés. Ne reculant aucunement devant l'adversité, nous sommes enfin arrivés là où nous voulions aller et nous avons pu observer la Dune en sirotant un jus de pomme et de pamplemousse, combinaison imaginée par la soeur Psy.


Il y a eu du sable dans l'engrenage de notre journée, mais rien pour totalement l'enrayer. Il n'y a pas eu d'huîtres, cependant.

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